Shame on me. » With. Blasphem.

Les nuages s’épaississaient. Le ciel devint pourpre, on aurait cru un rêve. Les rêves, sont des pensées inexistantes. La seule fois où on les rencontre, ce sont dans notre sommeil. On les voit, on s’en moque.Vivre ou mourir. Excusez-moi, mais je pense qu’Eddy opterai plus pour la première proposition. Oui, il est comme ça. La vie, un sujet dont il ne parle jamais. Sujet Tabou ? Peut-être. Mais pour vivre, il faut se nourrir. Trouver à manger, fonder une famille pour faire des descendances des héros de demain. Se nourrir, une tâche bien difficile. Eddy essayait. Mais encore novice, il ne se débrouillait pas comme les dominants tout puissants.

« Eux au moins, il savent tout faire. »

Eddy soupirait. Décidément, trouver un petit quelque chose à se mettre sous les crocs s’avérait être quelque chose de bien plus difficile que ce qui était prévu. Mais rien à faire. Il n'y avait rien. Aux alentours, il n'y avait que des squelettes de lièvres déjà terminée. Mais qui sait, peut-être qu'il en restait un peu ? Eddy s'en approchait. A l'intérieur des os, Eddy avait apprit qu'il y a avait de la moelle. Il cassait les os avec ses crocs. Mais à l'intérieur, surprise. Il n'y avait rien. Il léchait les os. Cette odeur de proie l'attirait assez. Eddy soupirait. Lécher les os ne servait à rien. Avec ça il n'était pas rassasié et ne le sera jamais.

Il s'en allait. Dans les contrées lointaines, c'est là où il voulait se rendre. Pourvu qu'il ne tombe pas nez à nez avec une meute. Eddy serait bien embêter, devant des plus féroces que lui. Le solitaire avançait doucement. Soudain, une douleur. Une atroce douleur comme jamais il n'eût auparavant. Le calcium manquait, et les sels minéraux aussi. Les douleurs étaient nombreuses. Eddy s’assis. Il se léchait la patte, blessé.

« Putain, sa mère ! »

« Allez vous bien ? »

On entendait une voix. Masculine elle aussi. Elle n’était pas féroce, ni amicale. Mais neutre, comme la plupart des autres voix masculines. D’un bond, Eddy se retournait. Une énorme masse sombre apparaissait devant ses prunelles brunes noisette. Qui était-ce ? La peur, l’angoisse, l’appréhension. Eddy se repliait fermement. Baissant la nuque, il fit de même avec ses oreilles. Il couinait, muet, ce son craintif. C’était une plainte. Eddy se soumit alors au grand loup. Mâle, dominant, il en avait l’air. Il n’avait pas l’air méchant, mais … Eddy préférait prendre ses précautions. Avec sa patte douloureuse, il avait du mal à trouver la position adéquate lorsque l’on se soumet à un plus fort.

« Non. »

Un simple nom, après avoir avalé sa salive. Eddy n’osait pas regarder ce loup dans les yeux. Il n’était pas en confiance, et ne savait pas s’il allait en sortir vivant. Pourtant quelque chose le rassurait. La voix du grand mâle n’était pas sombre et sinistre. Il s’intéressait à son cas, ou quoi ? Eddy ne devait pas faire la moindre erreur.

« C’est pas de ma faute. On ne trouve jamais de nourriture ici. Vous, vous trouvez tout. Vous savez tout et nous, on est des merdes à coté. »

Eddy ne savait pas pourquoi ces mots sortirent de sa bouche. Ils sortirent tous seuls, et le solitaire regrettait d’avoir dit ça. Peut-être était-ce, une grave erreur ?