Une chute d’une vingtaine de mètres qui vient d’une source des montagnes. Le bruit assourdissant et le nuage d’humidité l’entourant rendent cet endroit très peu fréquenté. Pourtant, l’eau y est bonne à boire et c’est le début de la rivière de Tranqa, l’endroit idéal pour passer sur l’autre rive sans risquer de se noyer. Mais derrière la chute se trouve un tout petit espace qui est en vérité un passage secret vers la forêt inconnue. Mais rares sont ceux sachant y entrer, car la roche est trempée et vous fait glisser sous l’incessante chute d’eau.
Cette plaine est tellement vaste qu’il est impossible d’en voir le début ou la fin. À perte de vue, de l’herbe et très peu de buissons. L’horizon semble donner sur le bout du monde. Mais durant quelques semaines chaque année, la plaine devient le passage idéal pour des milliers de proies, troupeaux de bisons et de wapitis. Une période d’abondance dont tout le monde veut profiter qui ne dure cependant jamais bien longtemps.
Elle connaît son départ à la chute d’Algas. Mais il n’y a rien de magnifique à cette longue lignée d’eau. Y tomber serait mortel, car les rapides vous entraînent plus vite que les pattes d’un loup peuvent vous porter. Et cacher sous la surface se trouvent des roches qui ne demandent qu’à vous broyer si vous vous écrasez contre elles. Rare sont les quelques endroits où l’on peut traverser.